Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je m'appelle Armand SOFFACK, J'ai géré avec brillance la distribution d'un opérateur de téléphonie en République Centrafricaine. A mon retour au Cameroun après 5 ans de service, j'ai commencé à sentir en moi une grande soif d'accomplir la mission pour laquelle j'avais fait des études. Malgré les gains en termes de salaire et de certains avantages auxquels j'avais droit, j'ai pensé à me séparer de la société pour laquelle je travaillais. Certaines personnes ont même qualifié cet acte d'insensé, mais j'ai quand même décidé de prendre cette décision forte et courageuse.
Ne pensez-vous pas avoir pris un gros risque en quittant votre
poste ?
J'admettais que les jours à venir allaient être
très durs pour moi mais je brûlais du désir de quitter l'entreprise une fois de
retour au Cameroun ; je voulais alors encore préparer soigneusement ce départ
afin de mieux atterrir au bon moment, donc j’ai commencé à travailler sur un
projet.
Malheureusement, la nature ne me l'a pas accordé
car pendant huit mois, j'ai vécu un enfer indescriptible au milieu des miens ;
ceux qui travaillent en entreprise peuvent se l'imaginer. Petit à petit, mon
projet de départ mûrissait.
Et comment vous vous êtes pris pour
démissionner ?
Quelque temps plus tard, un départ volontaire a
été lancé au sein de notre entreprise et sans plus attendre j'ai saisi
l'opportunité d'abroger les souffrances qui m'avaient été imposées pendant huit
mois. Je n'avais pas fini de faire germer mon projet dans l’esprit mais j'ai
été contraint de partir car je ne voulais plus subir.
N’avez-vous pas de regret ?
Je ne regrette pas cette décision qui m'a poussé
vers les
sommets de la sagesse, mais j'avais tout de même
commencé à en ressentir les effets dans ma famille, parmi mes amis, parmi mes
connaissances, parmi mes collègues et collaborateurs ; le regard que l'on
portait sur moi avait totalement changé. Je n'étais plus le cadre prestigieux
qui travaillait pour une multinationale. De nombreux amis m'ont abandonné, de
nombreux collègues ne décrochaient même plus le téléphone quand je voulais leur
dire un petit bonjour, surtout ceux qui étaient les plus proches de moi. Je
commençais enfin à comprendre pourquoi mon professeur de philosophie m'avait
appris que l'homme est divers et ondoyant.
A
propose de votre projet personnel, de quoi s’agit-il ?
Mon projet était ma reconversion, ma
reconversion vers quelque chose de nouveau, quelque chose d'excitant et quelque
chose que j'aime faire et que j'apprécie vraiment tout le temps. Quelques mois
après mon départ volontaire, j'ai commencé à me connecter à Internet à quelques
reprises, mais j'étais toujours bloqué car je ne connaissais pas les outils et
les techniques pour explorer ce nouveau monde. Cependant ma motivation
grandissait de jour en jour pour maîtriser ces outils.
Malgré tout cela je voulais me réinventer ; Je
décide tout de même de lancer mon premier projet « Madanis » une plateforme digitale de l’auto emploi et des ventes
en ligne qui a pour but de stimuler et promouvoir l’auto-emploi en Afrique et
au Cameroun en particulier.
Quelles étaient vos motivations en vous lançant
sur ce projet ?
Je savais à priori que
beaucoup de jeunes africains n’auront pas de chance de faire carrière dans les
multinationales comme moi ; surtout qu’il n’y en a déjà pas beaucoup. Ma vision
était d’apporter les outils et les compétences nécessaires aux africains de
s’auto employer en quatre semaines et d’être financièrement indépendant
quoiqu’on soit allé à l’école ou pas. Ceci était une forte contribution de ma
part pour réduire le chômage et sortir les africains de la pauvreté.
Aviez-vous des compétences nécessaires pour nourrir ce projet ?
Madanis étant déjà lancé je recrute mes premiers
abonnés mais je ne possède pas toujours les outils nécessaires pour dérouler le
gigantesque projet. En surfant un jour, j'ai été frappé par une publicité
sponsorisée sur Facebook m'invitant à une formation sur les réseaux sociaux
avec pour thème : « Vous devez absolument savoir ça pour comprendre le métier
de Community Manager ». Je me suis inscrit en ligne et j'ai participé à cette
Master Class gratuite.
Ayant suivi des « talk » similaires dans
différents centres de formation, la différence était claire et nette.
C'est en effet DHI
Academy, je dois
dire que c'est là que ma véritable transformation commence.
Justement, votre expérience sur cette formation
a-t-elle été concluante ?
Un petit plus que vous avez particulièrement
apprécié chez DHI Academy ?